David Cabrera Sanchez
Interprétation de conférenceDiplômé 2014 du Master Interprétation de conférence de l’ISIT et membre de l’Association internationale des interprètes de conférence (AIIC), David Cabrera Sánchez travaille aujourd’hui comme interprète free-lance pour les institutions de l’Union européenne et des Nations Unies. De l’Espagne à Bruxelles en passant par Malte, portrait en 5 facettes.
Avant l’ISIT ?
J’ai suivi une licence de Traduction à l’Université Jaume I de Castelló en Espagne (en 4 ans), avec une année de « césure » que j’ai passée en Tunisie, puis en Italie. En dernière année de licence, je suis venu en échange Erasmus à l’ISIT pour suivre des cours de traduction et d’interprétation de conférence et je n’en suis plus parti !
Pourquoi être interprète ?
Difficile de répondre à cette question…Originaire d’Alicante, mes langues maternelles sont l’espagnol et le catalan, langues officielles de ma région, la Communauté valencienne. J’ai donc baigné dans le plurilinguisme depuis mon enfance. Passionné par les langues, l’interprétation me semble la façon la plus belle de les mettre en pratique au service des autres. Même si je ne suis pas trop fan des sports extrêmes, j’aime l’adrénaline que je ressens quand j’allume mon micro : être interprète, c’est du funambulisme !
Pourquoi l’ISIT ?
- Avant même de venir en échange, je rêvais d’étudier à l’ISIT ! C’est une école très réputée dans le monde pour sa formation en interprétation. A la fin de mon année d’échange et avec le soutien de ma famille comme des enseignants de l’ISIT, j’ai décidé de tenter les épreuves d’admissibilité en 1ère année du Master interprétation.
- Une fois admis, j’ai pu bénéficier de cours particuliers en 2è année, donc très ciblés sur mes points forts et mes points faibles, avec des enseignants très exigeants et pédagogues.
- De plus, l’ISIT a beaucoup de partenariats avec les principales organisations internationales, ce qui permet de multiplier les stages en cabine muette, très formateurs. Au cours de ma formation, j’ai ainsi fait des stages au Parlement européen, à la Commission européenne, au Conseil de l’Europe et à l’ONU.
- Ce qui m’a beaucoup plu également à l’ISIT, c’est l’ambiance avec les autres étudiants : il n’y a pas de concurrence entre nous et je me suis fait de vrais amis qui, je l’espère, le resteront pour toute ma vie !
Après l’ISIT ?
- Une fois mon diplôme de l’ISIT en poche, j’ai rejoint La Valette pour obtenir un 2è master en Interprétation de conférence comme étudiant invité à l’Université de Malte. Mon but ? Consolider mes connaissances du maltais, que j’avais déjà étudié à Paris, afin de pouvoir être invité aux tests d’accréditation de l’Union européenne.
- En parallèle, j’ai installé mon domicile professionnel à Rome et, moins d’un an après avoir fini mes études à l’ISIT, j’ai décroché mes premiers contrats avec les agences de l’ONU basées dans la capitale italienne. J’ai ensuite beaucoup voyagé, avant d’intégrer l’Ambassade d’Espagne à La Valette, où la maîtrise de la langue maltaise, et d’autres langues bien entendu, est très appréciée.
- En 2016 j’ai été accrédité par les institutions de l’Union européenne et, en 2017, j’ai déménagé à Bruxelles en pleine présidence maltaise du Conseil de l’Union. Depuis 2017, je travaille à partir de l’anglais, le français, l’italien, le portugais, le maltais et le catalan vers l’espagnol pour les institutions de l’Union européenne.
Des conseils pour les candidats/étudiants ?
Même s’ils sont parfois difficiles à appliquer, ces conseils me semblent fondamentaux.
- Sachez être patient et persévérant. On n’apprend pas à devenir interprète en 2 jours, ni même en 2 ans ! La formation apporte les bases, mais il faut ensuite des années d’expérience pour devenir un interprète chevronné.
- Evitez de vous comparer aux autres. Chaque étudiant évolue à son propre rythme, le déclic n’arrive pas pour tout le monde au même moment. Mieux vaut profiter de l’absence de concurrence entre étudiants de l’ISIT pour tirer profit des bonnes pratiques des uns et des autres.
- Ne cessez jamais d’améliorer vos langues de travail, dont le niveau doit déjà être très élevé avant l’entrée à l’ISIT. Ensuite, ponts, vacances, tout est bon pour faire une petite escapade dans les pays de vos langues de travail car il est essentiel d’être en contact direct avec celles-ci le plus souvent possible.
- Sachez encaisser les critiques des enseignants. Même si elles sont parfois difficiles à entendre, elles sont toujours constructives. Il faut savoir prendre de la distance, rebondir professionnellement et garder en tête votre objectif : devenir interprète professionnel. Il y aura sûrement des jours plus difficiles que d’autres, mais il faut s’accrocher : nobody said it was easy !
- Trouvez un hobby pour vous détendre en semaine et passer à autre chose : sport, danse, théâtre…Un interprète travaille avec son cerveau, une bonne santé mentale et physique est indispensable ! Apprenez à vous détendre !
- Soutenez les autres étudiants et soyez vous-même soutenu. Il faut fonctionner comme une petite équipe. Cet esprit d’entraide sera aussi très utile plus tard, dans le monde professionnel.