Projet de Recherche Appliquée avec le Louvre
Le Musée du Louvre a annoncé la création du département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient (DABCO), dirigé par Maximilien Durand. Ce nouveau département rassemble 12 000 œuvres, offrant une présentation cohérente et enrichissante. Aujourd’hui, nous explorons le projet de recherche appliquée à la terminologie avec le Louvre, mené par étudiants de l’ISIT, qui vise à réviser et enrichir le glossaire trilingue créé en 2023.
Projet de Recherche Appliquée avec le Louvre : Exploration du Nouveau Département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient
Pouvez-vous nous expliquer brièvement le contexte et l’importance du nouveau département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient au Louvre ?
Le 4 octobre 2022, le Louvre a annoncé la création du département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient (DABCO) au sein du musée du Louvre sous la directive de Maximilien Durand. L’objectif de ce département est de rassembler les 12 000 œuvres de la collection du Louvre dans une unité spatiale porteuse de sens artistique et historique, en connexion directe avec les autres départements.
Quels sont les objectifs principaux de votre projet de recherche appliquée sur la terminologie ?
Notre objectif est de réviser et d’étoffer le glossaire trilingue (EN/FR/ES) créé en 2023 par nos prédécesseurs, ainsi que d’élargir leur corpus francophone, leur corpus anglophone et leur corpus hispanophone.
Quelle méthodologie avez-vous adoptée pour identifier et analyser la terminologie relative aux arts de Byzance ?
Dans un premier temps, nous avons extrait les termes des corpus de l’année précédente grâce au logiciel Sketch Engine et relevé ceux qui étaient le plus pertinents, puis nous avons poursuivi nos recherches en bibliothèque en consultant des ouvrages
spécialisés. Nous avons ensuite pu présenter une liste de 80 termes au Louvre qui a validé 38 termes sur lesquels nous avons travaillé et qui sont venus enrichir le glossaire du DABCO.
Quels ont été les principaux défis rencontrés lors de l’élaboration de la terminologie pour ce département ?
Notre principale difficulté a été l’accès aux ressources. De nombreux documents étaient payants ou accessibles uniquement sur des plateformes payantes. Le volet espagnol a également été délicat, d’abord à cause du manque de ressources en espagnol, ensuite, car c’est une langue très proche de l’italien et du latin, ce qui a pu parfois engendrer des confusions. Enfin, pour élaborer nos ensembles de corpus, nous avons dû trouver des ressources dans un format exploitable, or plusieurs sources importantes se présentaient au format PDF alors qu’elles étaient en réalité constituées de pages de livre scannées, donc inexploitables pour nous.
Comment votre projet contribue-t-il à enrichir la compréhension et l’appréciation des arts de Byzance au sein du Louvre ?
Notre travail, le travail de nos prédécesseurs et celui de nos successeurs permettra au Louvre de disposer d’une base de données large, riche et fiable à la disposition des traducteurs, rédacteurs et autres experts du Louvre. Cela facilitera entre autres la rédaction des cartels trilingues de chaque œuvre en assurant que la terminologie employée soit toujours exacte et cohérente.
Comment envisagez-vous l’avenir de la terminologie que vous avez développée ? Des mises à jour sont-elles prévues ?
Notre travail sera révisé et harmonisé au besoin par nos successeurs, qui auront comme tâche principale d’enrichir le glossaire du DABCO en complétant les domaines sur lesquels nous avons travaillé ou en en explorant de nouveaux.
L’ISIT tient à remercier :
- Lara Cour, étudiante en Master Communication Interculturelle et Traduction pour cette interview, ainsi que Salomé Kurashvili, Claire Guittard et Victor Alfaro pour leur travail exceptionnel.
- Benjamin Rouxel et Pascale Elbaz pour la création de ce projet
- les traducteurs du Louvre qui ont suivi ce projet avec nos étudiants tout au long de l’année : David Campbell, Élisa Baron et Guillaume Rouillard
© 2013 Musée du Louvre / Olivier Ouadah