Sebastien Canton
DroitSebastien Canton a suivi la spécialisation de Master juriste-linguiste de l’ISIT, en parallèle de ses études de Droit à l’université, pour acquérir le même niveau d’excellence en anglais et en allemand. Devenu avocat en droit des affaires, il fait la différence par sa maîtrise du vocabulaire et des systèmes juridiques des pays avec lesquels il est amené à travailler.
Votre parcours avant l’ISIT ?
J’ai passé un bac ES (Economique et Social) dans un lycée de l’ouest parisien. Je souhaitais poursuivre l’étude de mes deux langues vivantes, l’allemand (je dis souvent que je suis un « enfant » de la chute du Mur de Berlin !) et l’anglais. Mais je ne me voyais pas être traducteur ou interprète, deux professions qui n’offraient pas suffisamment de débouchés à mon goût, à cette époque (ce qui était complètement faux).
Pourquoi avoir choisi l’ISIT ?
La filière juriste-linguiste de l’ISIT me donnait la possibilité de combiner un enseignement linguistique de très haut niveau et des études de droit à l’Université Paris-XI. Il s’agissait à ce moment-là, je crois, de la seule formation qui permettait de poursuivre l’étude de deux langues vivantes avec le même niveau d’exigence et de recevoir des enseignements linguistiques à contenu spécifiquement juridique, le tout à hauteur d’une vingtaine d’heures par semaine.
Les atouts de votre formation à l’ISIT ?
- Un degré d’exigence très élevé et la nécessite de définir une organisation de travail. Le fait de devoir constamment « jongler » entre les études juridiques et linguistiques, sur deux sites, induisait une grande discipline. Il n’y avait guère de temps pour les loisirs, les journées étaient très longues !
- Cela dit, tous les étudiants du cursus étaient logés « à la même enseigne », ce qui a créé un esprit de corps formidable. Les moments difficiles, de tension, l’étaient nettement moins car nous partagions souvent entre nous nos sentiments, nos espoirs et nos déceptions. Ce sont des souvenirs gravés à jamais dans ma mémoire et dans celle de nombre de mes camarades.
Quelle valeur ajoutée par rapport à votre formation juridique ?
- Tous les cabinets d’avocats d’affaires travaillant « à l’international », c’est-à-dire accompagnant des clients étrangers dans leurs activités sur le territoire français, ou des clients français à l’étranger, attendent depuis longtemps maintenant de leurs jeunes avocats qu’ils puissent s’exprimer couramment dans au moins une langue étrangère. Mais surtout qu’ils maîtrisent le vocabulaire juridique du ou des pays étrangers dont ils parlent la ou les langues.
- L’ISIT apporte aux étudiantes et aux étudiants juristes à la fois une technicité dans les deux langues qu’elles ou ils ont choisies, mais aussi une véritable ouverture d’esprit, une manière de faire fonctionner différemment ses méninges. C’est une vraie richesse intellectuelle, en même temps qu’un vrai « bol d’air », lorsque les cours de droit saturent le fonctionnement cérébral !
- Maîtriser les langues, c’est aussi s’ouvrir au droit comparé, pouvoir appréhender les différences de système juridique d’un pays à un autre et, au final, les différences culturelles entre des interlocuteurs. Il s’agit d’un atout non négligeable dans les négociations, les médiations ou les contentieux.
Votre parcours depuis l’ISIT ?
- Après le cursus juriste-linguiste, j’ai poursuivi mes études supérieures en droit, en France et à l’étranger et effectué quelques stages dans des cabinets d’avocats en France et à l’étranger. Avant d’obtenir l’examen du CRFPA (Centre Régional de Formation Professionnelle des Avocats, on parle aujourd’hui plus communément des « écoles d’avocats ») et donc de devenir avocat après un cursus d’un an à l’Ecole de Formation du Barreau, à Paris.
- J’ai intégré le cabinet BMHAVOCATS dès mon stage de fin d’études, en 2005. Je ne l’ai plus quitté depuis et suis devenu associé de la structure, en janvier 2019, dans le département énergie.
- Je mesure tous les jours les apports de la filière juriste-linguiste de l’ISIT dans ma pratique professionnelle, tant au niveau des compétences linguistiques pures que dans la gestion au quotidien des dossiers avec les clients étrangers, principalement allemands et anglo-saxons.
Des conseils pour les étudiants ?
- Profitez-en ! Ce qui ne veut pas du tout dire que l’on s’amuse dans ce cursus. Les programmes sont parfois très lourds, les journées chargées, les déplacements fatigants et le stress est souvent présent. Mais il ne faut jamais oublier qu’il s’agit d’une formation d’excellence, donc exigeante.
- Ne perdez pas de vue votre objectif, ne vous découragez pas. N’hésitez pas à vous appuyer sur vos camarades de promotion, surtout, vous passerez plus facilement les « coups de blues » qui ne manqueront pas de survenir. Vous vous ferez des amitiés pour la vie, voire même plus.