Euan Borthwick
Interprétation de conférenceDécouvrez le témoignage de Euan Borthwick, diplômé d’un master en Interprétation de Conférence en 2021.
Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Je suis Euan Borthwick, diplômé du Master CIT depuis 2019 puis du Master IC en 2021, et actuellement interprète de conférence freelance (micro-entrepreneur) FR<>EN et FR<DE à Paris.
Pouvez-vous présenter votre parcours académique, et le cas échéant professionnel, jusqu’à l’obtention de votre diplôme à l’ISIT ?
Je suis entré à l’ISIT en 2013 directement après un bac ES, j’ai suivi le cursus qui, à l’époque, s’appelait MCT (Management, Communication et Traduction) afin d’intégrer le Master CIT. Pour ce master, j’ai décidé d’effectuer une année de césure (MIPA) entre ma 4e et ma 5e année, afin de le valider avec la pratique des langues de travail suivantes : FR-EN-DE. Enfin, j’ai directement enchaîné avec le Master IC en présentant ces mêmes langues, que j’ai terminé 2 ans plus tard.
En quelques phrases, pouvez-vous résumer l’impact que le Master en Interprétation de Conférence de l’ISIT a eu sur votre vie professionnelle et personnelle ?
Je voulais devenir interprète depuis l’école primaire mais je ne savais pas vraiment comment y arriver. J’ai donc appris que l’ISIT proposait une formation en traduction que j’ai rejoint avant de me lancer dans la voie de l’interprétation. Les enseignants à l’ISIT m’ont conseillé, éclairé, rassuré et m’ont aidé à me construire avec efficacité et épanouissement jusqu’à l’obtention de ce que je désirais depuis mon entrée dans cette école. En me donnant les bons outils et les bons conseils, elle m’a donc permis de choisir exactement la vie professionnelle que je voulais, et ma vie personnelle ne s’en est que mieux portée.
Pouvez-vous décrire votre parcours professionnel depuis l’obtention de votre diplôme ?
Je travaille comme interprète à mon compte depuis maintenant 2 ans. En étant diplômé de l’ISIT, l’une des 2 grandes écoles parisiennes, j’ai pu rencontrer puis m’associer à l’un des 3 grands secrétariats d’interprètes de Paris, ce qui m’a ouvert les portes d’un grand nombre d’institutions internationales et nationales.
Dès les premières semaines, j’ai pu travailler à l’OCDE, au Conseil de l’Europe, pour certains Ministères, et sur le marché privé pour de grandes entreprises. Petit à petit, je me suis fait connaître auprès de clients et de collègues qui m’ont permis de constituer un réseau et de cumuler davantage de journées de travail. Ainsi, je peux maintenant profiter d’une routine grâce à laquelle je vis de mon travail tout au long de l’année, même lorsque la demande en interprètes est réduite (notamment aux mois de janvier et d’août par exemple).
Quelles ont été vos réalisations professionnelles les plus marquantes depuis la fin de vos études à l’ISIT ?
Le fait de pouvoir travailler pour les grandes organisations internationales, les ministères et des entreprises de tous les domaines du marché privé est une belle réalisation en soi. C’est la récompense du travail rigoureux fourni pour obtenir le diplôme, qui est un barrage qui ne laisse passer que des interprètes capables de répondre à ce type d’attentes. On en rit parfois, mais passer les examens académique peut parfois nous paraître plus difficile que des missions à haut niveau. Tout est fait pour nous mettre dans des conditions proches de la réalité et pour nous éviter de faire des erreurs graves dans le monde professionnel. Chaque nouvelle mission est une source d’expérience et de savoir, de perfectionnement, et certaines missions paraissent plus prestigieuses que d’autres, mais le simple fait d’être bien établi à Paris, d’avoir un réseau efficace et une réputation professionnelle et humaine qui joue en ma faveur est la meilleure réalisation dont je puisse rêver à ce stade. Pour ce qui est des noms de stars, de responsables politiques ou d’événements prestigieux, la règle est de ne pas faire de name-dropping !
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de master IC ?
La formation IC est très exigeante, et elle peut être redoutée par certains. Mais je rappellerais aux futurs candidats que nous sommes tous passés par là et que personne ne se présente aux tests d’admission et les réussit en pensant déjà être à la hauteur. À la lumière de ce que j’ai dit précédemment, je dirais aux étudiants IC qu’il ne faut jamais perdre espoir. Il est vrai que ce master est sélectif, mais si vous êtes intimement passionnés par l’interprétation, par le fait d’utiliser la langue comme passerelle directe entre clients que vous avez devant vous, que vous n’avez pas peur de vous dépasser, de faire face au stress et de l’utiliser à bon escient, alors vous devez persévérer, même lorsque vous serez démoralisés.
Une certaine pression existe dans ce master, mais elle ne vise pas à écrémer la promotion et elle sera de moins en moins vécue comme un poids négatif. Les échecs que vous rencontrerez pendant la formation sont des moments essentiels pour progresser et obtenir un diplôme qui sera gage de qualité et qui vous ouvrira les portes d’entreprises, d’institutions et d’administrations qui ont besoin de vos services linguistiques pour interagir avec leur environnement.
En deux ou trois ans, votre cerveau apprend à effectuer une tâche qui ne lui avait jamais été demandée auparavant. Ce n’est pas naturel, ce n’est pas inné, mais ce n’est pas infaisable. Il suffit de s’exercer, de travailler ses langues, d’apprendre à gérer le stress, de bien communiquer avec ses camarades/collègues et de faire preuve de professionnalisme pour ce qui est du savoir-faire comme du savoir-être. Le métier d’interprète est difficile mais très épanouissant. Chaque journée, chaque mission est différente, et c’est un métier qui nous permet d’apprendre sans cesse, de nous remettre en question constamment. Il faut être rigoureux mais il faut avant tout être passionné et toujours ressentir une part de plaisir dans l’exercice.
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